Les Pme agricoles africaines obtiennent reconnaissance…

 Les PME et les petites exploitations agricoles sont reconnues d’utilité publique en vue d’une  révolution verte continentale  par les experts de l’agriculture. C’était lors de la 7ieme édition du forum de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agrf), en présence des décideurs et leaders  africains qui peuvent servir de relais pour influencer positivement leur devenir. 

Enfin, le rôle et l’importance des pme agricoles  et des petites exploitations agricoles est officiellement reconnu  par l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (Agrf) lors de  la 7ieme  édition de son  forum qui s’est tenue du 4 au 8 septembre dernier tenu  à  Abidjan.

Et ce, devant 1 300 délégués et personnalités invités, dont le président ivoirien, Alassane Ouattara,  son homologue du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, ainsi que des anciens présidents nigérian Olusegun Obasanjo, ghanéen John Kufuor et tanzanien Jakaia Kikuete. Ainsi, le Forum a non seulement tenté  de pousser les gouvernements  africains à les  reconnaître et  les  prendre au sérieux ; parce que représentant une réelle opportunité dans la transformation de l’agriculture africaine, dans la création d’emplois pour les jeunes et dans leur capacité  à réduire l’exode rural et endiguer l’immigration clandestine. Mais également, de démontrer  dans un rapport que 41 millions d’africains dits « petits exploitants » ne sont pas seulement des producteurs, mais des acteurs économiques précieux au cœur d’un système alimentaire multiforme.

 En plus, Les PME agricoles et la petite exploitation recevront un ballon d’oxygène avec le PIATA.  En effet, la plateforme PIATA vient à son heure pour suppléer l’absence de compréhension et de dialogue entre les Pme et petites exploitations agricoles d’un coté, les banques et structures étatiques d’encadrement de l’autre. Pour contourner ces derniers, les PME et les petites exploitations  devaient toujours faire preuve d’imagination puisque délaissées  par les politiques des gouvernements du continent. Or, la défiance des banques vis-à-vis des petites exploitations émane de  la perception d’un risque élevé, et il est difficile de les en blâmer, car le risque est bien présent. Là où le bât blesse, c’est que les banques ont perdu leur capacité à bien connaître leurs clients, et donc de mieux évaluer le risque.

 Les Pme agricoles  dans les économies africaines

 Dans tous les pays du monde, les PME occupent une place importante dans le paysage économique et dans les politiques publiques. Sauf en Afrique où les PME africaines  traversent, et ce depuis toujours, une véritable crise, à l’exception de quelques rares pays comme le Maroc, le Nigeria, le Kenya, et l’Éthiopie.  Les PME ne fonctionnent pas à la hauteur des potentialités du marché. En effet, en Afrique subsaharienne,  les PME représentent entre 95% et 98% de la population totale des entreprises et fournissent entre 60% et 70% des emplois.  Quant au secteur agricole, il occupe une place cruciale dans l’économie africaine puisqu’il fournit 65% des emplois et contribue à 35% du PIB.  Malgré tout, dans les zones rurales où la majorité de la population vit de l’agriculture, la pauvreté atteint des niveaux encore élevés. La faible rentabilité des activistes agricoles reste une préoccupation majeure. Il est clair que pour renverser la tendance, le défi à relever pour les Pme agricoles est d’accroître les revenus tirés de l’agriculture et de créer des emplois tout en réduisant les prix des produits alimentaires. Pour ce faire, un financement suffisant et adapté aux besoins des pme et des exploitants agricoles, combiné à un encadrement de qualité, demeurent des contraintes de taille à lever au plus vite. Plus de 50% de la population africaine sont activement engagées dans l’agriculture mais, moins de 1% des crédits bancaires est orienté vers ce secteur. L’injection de ressources financières dans la transformation de la chaine de valeur agroalimentaire peut par conséquent relancer une nouvelle phase d’industrialisation pour l’agriculture africaine.

La voie royale pour les PME  semble être  est trouvée 

 Pour une  transformation agricole inclusive,  les obstacles sont identifiés et il ne  reste qu’à valoriser les Pme et les mettre en première ligne dans le développement économique du continent par l’agriculture.  Les Fondations Bill et Melinda Gates, Rockefeller et l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) semblent vouloir passer à l’action en souhaitant mobiliser 280 millions de dollars. Les besoins sont énormes pour le continent africain, se chiffrant à 400 milliards USD pour les prochaines années.

Donc avec la plateforme  PIATA,  la voie semble être trouvée pour les pme et les petites exploitations agricoles  qui étaient excédées depuis longtemps,  de ne pouvoir compter sur un système bancaire frileux et sur  des Etats qui ne jouaient plus  le jeu.  Par ailleurs, ladite plateforme va servir de canalisateur et de soutien de  la  transformation agricole inclusive dans au moins 11 pays d’Afrique, et de moyen de création  dans chacune de ces économies, d’une  chaîne d’approvisionnement alimentaire étendue, des emplois et des opportunités économiques pour de larges segments de la population. En plus, 30 millions d’exploitations agricoles familiales de petite taille  vont être créées par la plateforme PIATA qui ambitionne une révolution agricole qui soit originale et qui relie des millions de petites exploitations à des entreprises agroalimentaires. Tout ce qui reste à faire pour les états, c’est  la création d’un environnement favorable aux  pme et petites exploitations et  que les pays africains harmonisent leurs actions pour une croissance agricole durable en Afrique. C’est de cette façon là que  les Pme et petites exploitations agricoles pourront mieux participer à l’amélioration des conditions de vie des populations, tant dans les villes que dans les campagnes, en absorbant une grande partie de la main d’œuvre nationale.

Par Mathieu Ndiaye

PmeAfricaines.Com 




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