En cette veille d’élections présidentielles marquée par l’escalade de la violence dans le champ politique, le Bureau national de l’UNACOIS YEESSAL a fermement condamné lors d’une conférence de presse tenue le 25 janvier à son siège « les déclarations et actes appelant à la violence et venant de tout bord autour des prochaines joutes électorales ».
Par Bacary SEYDI

Le Bureau national de l’UNACOIS YEESSAL a fustigé avec la dernière énergie « les discours irresponsables et incendiaires d’une frange de l’opposition menaçant la quiétude du scrutin présidentiel » tout autant que celui « d’un ministre de la république avouant avoir recruté de gros bras sous forme de milice ».
Dans leur déclaration, les membres du Bureau national de l’UNACOIS YEESSAL ont demandé au ministre de l’intérieur et de la sécurité publique de prendre
toutes ses responsabilités pour la préservation de la stabilité tant enviée du Sénégal et l’organisation d’une élection libre, démocratique et apaisée.
Ils disent préférer « la confrontation d’axes programmatiques ou d’idées généreuses pour le développement du Sénégal aux querelles de caniveaux». D’ailleurs, l’organisation s’est dite ouverte pour recevoir les différents candidats à l’élection présidentielle qui souhaitent venir présenter aux operateurs économiques leurs programmes.
Les affaires et l’instabilité politiques ne font pas bon ménage. Conscients du fait que les troubles affecteront en premier les activités économiques, et les investissements étrangers, les membres de l’UNACOIS YEESSAL ont appelé les acteurs politiques, les leaders d’opinion et les populations à la retenue à la suite du Clergé catholique, des imams et prédicateurs.
Ils ont dissuadé les sénégalais à se laisser entrainer dans la destruction du pays par les acteurs politiques, non sans rappeler que les sénégalais qui ne sont pas membres de partis politiques représentent plus de 90 % du collège électoral. « Le Sénégal est notre or et notre Diamant ; nous ne pouvons pas nous permettre de le détruire sous quelque prétexte que ce soit» dixit le Président du bureau national de l’UNACOIS YEESSAL Monsieur Cheikh Tidiane Cisse.
« Le seul parti que nous soutenons, c’est le parti de l’entreprise »
Se disant équidistants des chapelles politiques comme le leur interdit du reste leur statut juridique d’association apolitique, les membres de l’UNACOIS YEESSAL ont tout de même remercié l’Etat du Sénégal des récentes réalisations allant dans le sens de l’amélioration de l’environnement des affaires. Il s’agit notamment du dragage du port de Kaolack, de l’augmentation du nombre de kilomètres autoroutier, l’inauguration du marché d’intérêt national et de la gare des gros-porteurs de Diamniadio, la mise en service du pont de Farafénny ; autant de réalisations qui représentent à leurs yeux des réponses à des attentes fortes des opérateurs économiques sénégalais.
Dans le même sillage, l’UNACOIS YESSAL s’est félicitée des performances des campagnes arachidière et maraichère tout en exhortant les ministres concernés à redoubler d’effort pour une réussite de la commercialisation de la production. Est-ce à dire que l’UNACCOIS YESSAL roule pour le régime en place ? La réponse nous est donnée par le Directeur Exécutif de l’UNACOIS, monsieur Alla Dieng qui précise que même si l’UNACOIS YEESSAL salue les actions du président actuel visant à la facilitation des affaires : « Le seul parti que nous soutenons c’est le parti de l’entreprise quelque soit le régime qui sera en place».Et de poursuivre que « Là où nous attendons les acteurs politiques, c’est le débat programmatique. Par exemple, nous avons toujours regretté que le secteur privé national n’ait pas été suffisamment impliqué dans la mise en œuvre du PSE (le Plan Sénégal Emergent). Tous les marchés étaient attribués aux entreprises étrangères». Pour le Directeur exécutif de l’UNACOIS YESSAL, les petites et moyennes industries locales et les petites et moyennes entreprises étaient les grands oubliés lors de la 1ere phase de mise en œuvre du PSE. « Nous espérons que cette situation sera vite corrigée dans la phase 2 de mise en œuvre du PSE qui doit faire du développement des petites et moyennes entreprises nationales une priorité. ». Ila aussi saisi l’occasion pour remettre sur la table deux vielles doléances du secteur privé national que sont la question de la reforme de la fiscalité, et celle de la préférence nationale dans l’attribution des marchés publics.