Les autorités de l’UEMOA ont acté une Initiative Régionale d’Amélioration du Climat des Affaires pour inciter les huit pays membres à progresser dans le classement du « Doing Business ».
Par MATHIEU NDIAYE

Comme pour anticiper sur le classement des pays membres de l’union dans le rapport « Doing Business »2020, les ministres de l’UEMOA ont adopté, le 27 septembre 2019 à Ouagadougou, l’Initiative Régionale d’Amélioration du Climat des Affaires (IRCA). Selon le communiqué officiel de cette rencontre, Il s’agit plus spécifiquement de « promouvoir l’entreprenariat, d’accroître la compétitivité des entreprises et de stimuler les investissements privés dans l’espace UEMOA». Certaines disparités et des paradoxes sont bien perceptibles au sein de l’UEMOA compte tenu des différences dans la taille des économies de la zone, la dynamique de croissance de chaque pays, ainsi que d’autres facteurs de compétitivité. Mais, quoi qu’il en soit, chaque pays fait de son mieux et ou est invité à faire progresser ses indicateurs Doing Business. S’améliorer, faire mieux en matière de réformes ! La zone compte deux pays (le Togo et la Côte d’Ivoire) parmi les 10 économies les plus réformatrices dans le rapport « Doing Business »2020. Le pays de Faure Eyadema est le seul pays ouest africain dans la shortlist des 20 meilleurs réformateurs mondiaux du rapport à venir.
L’Afrique est devenue la destination privilégiée des investissements internationaux. C’est pourquoi, les pays africains se montrent de plus en plus offensif en matière de réformes et on note çà et là de nombreuses percées significatives dans plusieurs rapports annuels dont le Doing business, l’ Indice Mo Ibrahim, et le MCC, qui révèlent que le climat des affaires global du continent ne cesse de s’améliorer par rapport à certains critères. Notons que ces deniers servent à déterminer le rang de chaque pays au niveau mondial mais également de suivre les progrès des économies africaines et de les comparer à ceux des autres pays.
Pour le « Doing Business » dans les années à venir, certains pays de la zone monétaire doivent tenter de rattraper leur retard car, les ministres de l’Union ont acté la volonté d’accélérer le processus d’amélioration du climat des affaires dans la zone communautaire de manière générale et dans chacun des huit Etats.
Ayant saisi les enjeux de l’indice de performance du « doing business », les autorités de l’union veulent pousser les Etats membres à initier des réformes économiques, fiscales et juridiques conformément aux dispositions de l’OHADA et des conventions internationales. Le TOGO et la Côte d‘ivoire dans une moindre mesure, semblent les meilleurs élèves de l’UEMOA. L’accélération de l’amélioration du climat des affaires combinée à la mobilisation des ressources intérieures peut attirer les investissements privés nationaux et internationaux, y compris les partenariats public-privé (PPP) et le capital investissement dans la zone UEMOA. Elle peut améliorer le financement du développement et l’essor économique et social des États.