NSIA met le cap sur l’innovation, la croissance interne et la gestion d’actifs grâce aux efforts de sa holding NSIA Participations, de ses actionnaires et de ses filiales et ce, pour le grand bonheur des PME.
Par Latyr Dieng
Aujourd’hui, le Groupe NSIA a réussi à adapter ses offres en se réorientant vers le segment des PME car c’est là où les ratios sont les plus faibles pour les prêts. Ainsi, il a signé avec la Société financière internationale (IFC), membre du Groupe de la Banque mondiale, une convention visant à accompagner la banque dans le financement des très petites entreprises et des PME. Il s’agit d’un mécanisme de partage des risques pour un montant maximum de 13 milliards FCFA (soit 20 millions d’euros), qui garantit une couverture du risque du crédit à hauteur de 50% aux Pme éligibles identifiées qui ne disposent pas de garantie.
Le Groupe a compris qu’en plus d’aller vers, il doit aller à la conquête des clients particuliers et du secteur informel qui n’étaient pas intégrés au secteur bancaire (petits commerçants, ouvriers agricoles etc.) via les nouvelles technologies permettant de toucher ces petites gens. C’est pourquoi il a créé Orange Bank Africa avec l’opérateur de télécoms français. L’établissement sera un relais additionnel du service de mobile banking Orange Money et sera axé sur la banque de détail, le microcrédit et les produits d’assurance. La nouvelle entité s’appuiera par ailleurs sur le réseau ouest-africain du groupe. Selon le pacte provisoire d’actionnaires, NSIA détiendra 25 % d’Orange Bank Africa, et Orange environ 75 %. À terme, l’opérateur de télécoms contrôlera la joint-venture. Les activités devraient démarrer au plus tard au mois de juillet 2020. Cerise sur le gâteau, NSIA à créé une filiale exclusivement dédiée à la gestion d’actifs pour marquer sa volonté de renforcer son offre financière et pouvoir collecter l’épargne des investisseurs dont les institutionnels qui font de plus en plus confiance au marché. Ainsi, « NSIA asset management » s’appuiera sur un vaste réseau en privilégiant une démarche de qualité fondée sur la sélection rigoureuse des actifs.
En Afrique subsaharienne, il apparait de plus en plus qu’aucune banque, compagnie d’assurance ou de réassurance ne peut exister seulement à l’échelle nationale. En effet, toutes celles qui voudront survivre doivent se conformer au code de la conférence interafricaine des marchés de l’Assurance (CIMA) ou à la convention de Bâle III ou disparaitre car, ces deux règlementations visent l’amélioration des capacités techniques et financières des acteurs africains. Dans un contexte de mutation des règles du jeu et, ou de nouvelles réglementations sont imposées, NSIA a réussi à faire progresser ses impératifs stratégiques et à procurer à ses deux pôles et filiales une position encore plus favorable à sa croissance Interne. Aussi, en mettant l’accent sur des initiatives qui donnent un nouvel élan à ses activités et par une amélioration de la structure de la holding et de ses deux pôles.
Après avoir achevé toutes ses phases de mise en conformité de ses deux pôles banque et assurance, une holding financier comme NSIA se fixe un challenger de faire partie du Top du secteur financier en Afrique de l’ouest et du centre et se dote d’un trousseau de clefs pour réussir son expansion sur le continent. Or, on constate une ambivalence : la concurrence entre les banques engendre une dégradation de la capacité de produire un maximum ou d’optimiser l’allocation des ressources car si elle s’intensifie, elle oblige les banques à rationaliser leurs méthodes, à améliorer l’allocation des ressources et l’information disponible. Alors se pose la question de savoir si NSIA a réussi son virage stratégique ? En guise de perspective, il serait difficile de répondre par l’affirmative car la situation actuelle ne permet pas d’avoir des projections pertinentes. Cependant, ce qu’on peut constater c’est que le groupe panafricain a bien compris les avertissements des deux nouvelles réglementations qui régissent ses activités ; à savoir qu’il faut s’adapter coûte que coûte et impérativement collaborer pour perdurer. Aussi, compte tenu des exigences réglementaires en vigueur pour l’ensemble de l’industrie bancaire et des assurances et la dynamique changeante des clients, NSIA maintient son plein engagement à l’égard d’une croissance interne et de son expansion et continue d’appuyer fortement la justification stratégique sous-jacente incitant à unir les sociétés en question. Il convient néanmoins de relever que cette adaptation reste assujettie à une stabilité politique et à une croissance économique soutenue dans chaque pays ou il est implanté. Rappelons que la gestion d’actifs est à cheval sur l’assurance et la banque et que c’est un instrument que les assureurs utilisent pour faire des contrats multi-supports. Le marché financier ouest-africain est porteur avec 650 milliards de Franc CFA d’actifs sous gestion. Et que la BCEAO, en implémentant Bâle III dans l’espace UEMOA, a rendu les ratios plus favorables pour les crédits immobiliers et les crédits aux PME. C’est une chance pour les PME africaines qui sollicitent des financements en vain depuis belle lurette.