SEN BIO JUS lance officiellement son premier point de Vente

La société agroalimentaire sénégalaise SEN BIO JUS spécialisée dans la transformation alimentaire de fruits et produits locaux en jus et sirop naturels, a organisé le lundi 28 Mars une cérémonie d’ouverture de son premier point de vente à Yoff en plein quartier populaire de Dakar.

Ce fut un moment fort de promotion du consommer local, de célébration d’un entrepreneur exceptionnel mais également de plébiscite du modèle d’accompagnement de l’entrepreneuriat jeune proposé par la Ville de Dakar à travers la CEPEM qui a formé le promoteur de SEN BIO JUS au métier d’entrepreneur et couvé son entreprise pendant un temps avant qu’elle ne puisse voler de ses propres ailes.Cette activité qui intervient quelque temps après le lancement de la marque SEN BIO JUS a été rehaussée par sa Marraine Mme Seynabou Amy KA, Conseillère en relations internationales à la Ville de Montréal, et d’une forte délégation de la Ville de Dakar conduite par Mme Aminata Diop Samb la Directrice Exécutive de la Couveuse d’Entreprise pour la Promotion de l’Emploi par la Micro entreprise (CEPEM) de la Ville et Directrice Générale du FODEM (Fonds de solidarité et de Développement Municipal) qui abrite la CEPEM.

C’était en présence de nombreux chefs d’entreprises, des amis, parents et autres invités de M. Arona Camara, le patron de SEN BIO JUS.Préparée pour être une activité commerciale promotionnelle ordinaire qui marque une étape majeure du développement commercial de SEN BIO JUS, la cérémonie d’ouverture du premier point de vente s’est vite transformée en cérémonie de célébration d’entrepreneurs exceptionnels sortis de la CEPEM, et en espace de promotion de l’entrepreneuriat jeune et du consommer local.Les nombreux témoignages de parents et d’amis sur le promoteur et les partages d’expériences d’autres entrepreneurs amis invités lors de la Cérémonie ont permis de revisiter les valeurs cardinales inculquées aux jeunes entrepreneurs de la CEPEM que tout entrepreneur doit faire siennes. Arona s’est déjà approprié de ces valeurs et les enseigne aujourd’hui à d’autres entrepreneurs.

Il est devenu un entrepreneur modèle de la CEPEM et fait la fierté de cette structure phare d’accompagnement des jeunes entrepreneurs de la Ville de Dakar ; ce qui lui vaut le déplacement de tout le staff de la CEPEM avec à sa tête Mme Aminata Diop Samb sa Directrice. C’est comme qui dirait, la CEPEM s’était déplacée chez Arona pendant un moment. Il n’y manquait que l’espace de coworking et ses ordinateurs. Une bonne partie de l’équipe d’encadrement de la CEPEM était là présente pour célébrer un de leur « produit ». Les entrepreneurs de la CEPEM étaient également présents chacun apportant sa petite contribution à l’événement (des bâches, tapis, fauteuils, méchouis et des cadeaux remis à la Marraine par la CEPEM et par un Entrepreneur de la CEPEM en guise de reconnaissance et de remerciement pour services rendus à la CEPEM).

L’événement a également permis de répandre l’esprit d’entreprise auprès des participants et surtout de prendre la pleine mesure de tous les bienfaits rattachés à la valorisation des produits locaux et au consommer local. C’est ce qui a fait dire à un participant qu’il a appris énormément de choses en quelques minutes sur l’entrepreneuriat et que chaque collectivité territoriale du Sénégal devrait avoir sa CEPEM.Mme Samb la Directrice générale du FODEM et de la CEPEM a rendu un vibrant hommage à la Marraine Seynabou KA au nom de M. le Maire Barthelemy DIAS. Elle a salué ses qualités humaines, son entregent, son ouverture, son attachement à la CEPEM et son engagement sans faille à trouver des partenaires pour la Ville de Dakar.S’adressant au DG de Sen Bio qui a choisi Seynabou comme Marraine, Mme Samb dira que « c’est un très bon choix parce que Seynabou n’est pas une simple marraine. C’est une maman, pour toi Arona et pour les entrepreneurs de la CEPEM.

C’est parce qu’elle est modeste qu’elle ne parle pas beaucoup d’elle mais sachiez qu’elle est conseillère aux relations internationales à la Ville de Montréal et point focal de l’AIMF (Association Internationale des Maires francophones) qui l’a cooptée pour jouer le rôle d’interface avec les partenaires, les formateurs. Malgré la COVID 19, c’est elle qui nous a aidés à trouver des partenaires. C’est par son entremise également que le partenariat entre la Ville de Dakar à travers la CEPEM et LOQJIL a été structuré et scellé. C’est elle qui a demandé à l’OJIQ (les Offices Jeunesse Internationaux du Québec) d’accompagner la CEPEM ». Mme Samb n’a pas taris d’éloges sur la marraine de la cérémonie. « Seynabou est pétrie de qualité : sa grande générosité, son sens du partage et sa détermination. Hier seulement on parlait d’un nouveau projet pour lequel elle a déjà identifié et trouvé un partenaire financier. Tout ce qu’elle trouve de bien sur son chemin à l’international, elle pense d’abord à la Ville de Dakar et particulièrement à la CEPEM. »

A noter qu’en plus d’aider la CEPEM à trouver des partenaires, Seynabou a beaucoup œuvré dans l’accompagnement de la CEPEM à se réinventer pendant la crise pandémique pour assurer en virtuel la continuité des formations des entrepreneurs et le renforcement de capacités des formateurs de la CEPEM grâce aux TICs. Mme Samb a exprimé son rêve qu’elle devienne la Mairesse de la Ville de Montréal un jour.Avant de terminer son intervention, La Directrice de la CEPEM qui appelle affectueusement Arona « mon fils » a fait un témoignage poignant sur lui et levé un coin du voile sur les autres casquettes du DG de SENBIO JUS. « Arona est venu à la CEPEM avec une forte volonté parce que c’est un sociologue et un universitaire qui a pris la pari de créer une entreprise.

C’est un entrepreneur très dynamique, très actif, une référence. Il fait partie des entrepreneurs phares sortis de la CEPEM. Il se distingue par sa grande générosité à produire et à partager de l’information touchant la CEPEM. Arona est aussi formateur agréé à l’OIM et encadreur au RABBEC, une ONG avec laquelle travaille le FODEM dans le cadre de son Programme d’autonomisation économique des femmes. »Arona selon Mme Samb, incarne à merveille un leadership transformationnel qui respecte à la fois la Loi du processus enseignée dans les cours de management (Loi qui prône un apprentissage continue) et la Loi de l’héritage (qui permet d’abandonner un moment ce qu’on fait pour aller former d’autres jeunes pour la postérité).C’est pourquoi, au nom de M. Le Maire de la Ville de Dakar Barthelemy Dias, et de toute l’équipe municipale, La Directrice de la CEPEM a félicité Arona et lui a souhaité bonne continuation.

Arona Camara, un entrepreneur qui fait la fierté de la CEPEM

Apres avoir remercié les invités d’avoir bien voulu honorer de leur présence à la rencontre, le DG de SEN BIO JUS est revenu sur les raisons qui l’ont amenées à porter son choix sur Mme Seynabou Amy Kacomme Marraine de la rencontre avant de présenter sa boîte.Auparavant, il a tenu à exprimer à la CEPEM toute sa reconnaissance d’avoir été bien formé et d’avoir reçu les outils nécessaires en gestion commerciale et marketing lui permettant de savoir comment trouver de la clientèle et de pouvoir créer aujourd’hui le point de vente qui fait l’objet d’ouverture.

Pour Arona, «être entrepreneur ce n’est pas chose facile. Il faut donc accompagner les jeunes entrepreneurs à relever les defis nombreux et variés mais pas surmontables qui peuvent se dresser sur le chemin, y compris celui de l’accès à l’information qui leur pose souvent problème, et l’accès à un bon local ». Pour lui, l’entrepreneuriat, c’est un enjeu de création d’emplois avant tout.Il a rappelé que l’ouverture de ce point de vente fait elle -même suite au lancement de la marque sen Bio récemment à la piscine olympique.

Elle intervient après l’implantation d’un siège social à Mbour, une localité stratégique à fort potentiel pour les produits sen bio et où Arona projette de créer un restaurant pour saisir les opportunités qu’offre l’activité touristique et hôtelière tres développée dans la capitale de la Petite Côte et ses environs. Signe que l’entreprise est entrain de prendre elle-même ses marques en se lançant dans un processus de mise en place de toute pièce, de son propre réseau de distribution de ses produits et services. Arona justifie l’organisation de cet événement par devoir de reconnaissance vis-à-vis de la CEPEM qui a fait de lui un vrai entrepreneur mais, pas que ça.

En tant qu’universitaire et formateur de jeunes entrepreneurs, Arona avoue exploiter dans les cours d’entrepreneuriat qu’il dispense ailleurs, l’expérience acquise à la CEPEM et se servir de la documentation reçue de la couveuse mise à leur disposition par l’expert maison de la CEPEM en création d’entreprise, M. Alassane LO.Une autre motivation d’Arona et non des moindres, c’est le devoir de gratitude à l’égard des entrepreneurs de la 2eme et 3eme promotion de la CEPEM qui doivent bénéficier de l’expérience de leurs devanciers et ainées de la première promotion qui ont réussi à trouver leurs voies en mettant au point des business qui marchent et créent des emplois. « Nous devons faire en sorte que les entrepreneurs de la 2eme et de la 3eme promotion soient de vrais entrepreneurs.

Nous avons obligation de montrer la voie aux autres. Je suis redevable de la CEPEM». Rien d’étonnant venant d’Arona pour qui connait l’effort qu’il déploie pour maintenir les relations avec la CEPEM et son équipe, et pour rester dans l’état d’esprit CEPEM ; et sa haute conscience qu’il fait partie de ce qu’il convient d’appeler des portes étendards de cette innovation majeure dans l’écosystème entrepreneurial Dakarois à coté d’autres entrepreneurs exceptionnels sortis de la CEPEM qui n’en finissent plus de collectionner des trophées et de lever d’autres fonds grâce à leur passage à la couveuse qui a réussi a ‘’upgrader’’ leurs entreprises.Le Président de l’Association des Entrepreneurs de la CEPEM, M. Maurice Diouf présent à la rencontre en est la parfaite illustration ; lui qui a été lauréat au concours national de business Plan organisé par l’Académie de l’ADEPME.

On peut y ajouter Cheikh Ahmed Tidiane Dème qui vient de remporter le prix de la Francophonie entrepreneuriat et innovation et qui a été récompensé en guise d’encouragement par M. le Maire Barthelemy Dias qui lui a décerné un trophée en marge du Forum mondial de l’eau. Cheikh, Maurice comme Arona, tous des purs produits de CEPEM, sont devenus les premiers ambassadeurs et portes drapeau de la CEPEM. Cette mission d’ambassadeur, Arona en a fait un sacerdoce.

Eviter que ce qui nous est arrivé avec nos ressources minérales ne nous arrive pas avec nos produits locaux

Connue pour sa réserve, son langage diplomatique, et une passion réelle mais contenue pour le développement des initiatives entrepreneuriales des jeunes et des femmes de Dakar, Mme la Marraine Seynabou KA a surpris plus d’un participant lorsqu’elle a décidé de porter sa toge d’avocat des productions alimentaires locales et de se dresser mais alors, vigoureusement, sans prendre de gant, contre une certaine forme d’afro pessimisme débridée, et de complexe d’infériorité que nourrissent certains noirs vis-à-vis du toubab, toutes choses qui nous font croire que tout ce qui est produit de l’extérieur est meilleure que ce qui est fait localement.

Elle ne comprend toujours pas «pourquoi doit-on abandonner nos jus naturels de bissap, nos bouyes (qui sont des antioxydants, des régulateurs de tension artérielle, des produits naturels bons pour la santé), nos couscous et arraw sans amidon et sans gluten pour aller singer les toubab dans leur nourriture et leur mode de consommation (boissons gazeuses pleines de sucre et de gomme arabique ou dakandé en Wolof, – 15 kg de sucre dans 600 ML de boisson gazeuse- des ‘’Chicken Fried’’, et ‘’Junk Food ‘’ qui ne sont même plus consommés par les toubabs, des fruits surgelés avec tous les ingrédients et les gélatines etc…) ? » Et de s’indigner « qu’il y a des maladies qu’on ne connaissait pas avant chez nous. Elles nous viennent de ces produits importés que nos populations consomment sans discernement ». Seynabou qui revendique fièrement son africanité, sa sénégalité et son attachement aux valeurs et produits du terroir, a montré une toute autre facette d’elle pendant cette cérémonie. « Je vends moi-même des produits locaux à l’étranger pour l’amour de l’Afrique», confie Seynabou. « Les toubabs me vendent des bouye et du bissap ce qui veut dire que nous devons croire en nous-mêmes, croire en nos produits, revenir vers nos traditions (le Khodji Bouye, le thiéré ); parce qu’il faut éviter que ce qui nous est arrivé avec nos ressources minérales ne nous arrive pas avec nos produits locaux» a prévenu la Marraine.

Pour ce faire, il faudra selon Seynabou mettre l’emphase sur le consommer local, la sensibilisation des sénégalais sur les bienfaits des produits locaux qui sont également des alicaments, et sur les enjeux de création d’emplois notamment pour les femmes que représente la valorisation de nos produits locaux.C’est aux noirs d’effacer la stigmatisation dont ils font l’objet et de se rendre compte que l’intelligence humaine est la chose la mieux partagée. C’est une conviction forte de Seynabou.

L’intelligence humaine ne connait pas de couleur de la peau ni de frontière terrestre. Combien de noirs pilotes d’avion y a t-il dans le monde ? Combien de noirs ont travaillé pour à la NAZA ?S’adressant aux entrepreneurs venus prendre part à la rencontre, Seynabou leur a prodigués quelques conseils utiles. L’entrepreneuriat est perçu comme très difficile. Ce n’est pas faux parce que rien que la vente est une activité pas facile qui demande des aptitudes et de la formation selon Seynabou. Mais il faut y croire et avoir de la passion, de la ténacité et de l’abnégation. « L’entrepreneuriat demande de la patience pour gagner de l’argent avec. Vous, à Dakar, vous avez la chance d’avoir la CEPEM.

Les entrepreneurs de l’Ecole des Entrepreneurs du Québec n’en reviennent pas quand ils ont appris que ceux de la CEPEM peuvent appeler à une heure du matin leur conseiller pour telle ou telle autre raison ce qui montre la disponibilité extraordinaire des coachs à la CEPEM, appelés « conseillers référents ».Mme Seynabou Ka qui a exprimé le souhait de voir la CEPEM devenir ‘’l’Ecole des Entrepreneurs de Dakar’’ a aussi invité les entrepreneurs à éviter le gaspillage. « Epouser une deuxième épouse avec un financement reçu pour développer son Business, ce n’est pas un investissement; c’est un détournement d’objectif. La 2eme femme, elle vient juste pour bouffer de l’argent ».

Elle n’a pas manqué de répondre à Mme Samb qui la remerciait pour les bonnes choses qu’elle cherche à amener à Dakar en soulignant que c’est parce que Dakar à travers la personne de Mme Samb, est plus poreuse aux nouvelles idées et plus réactive aux opportunités venant de l’extérieure qu’on lui présente. En clair Dakar est plus prompte à saisir les bonnes occasions que d’autres grâce à l’ouverture de Mme Samb la Directrice du FODEM et de la CEPEM et sons sens de l’écoute qui fait qu’elle nous prête toujours une oreille attentive.Elle a terminé son intervention par des prières pour Arona pour un succès et l’implantation de plusieurs points de vente y compris au Canada.

La rencontre s’est terminée par une visite du premier point de vente SEN BIO JUS par les invités, visite qui a permis de découvrir les produits offerts par SEN BIO JUS et d’apprécier toute l’ingéniosité du promoteur.Pour rappel SEN BIO JUS est une entreprise agroalimentaire spécialisée dans la transformation et la commercialisation de jus, de sirop, et de confiture à base de fruits et légumes locaux. Elle offre également des services de traiteur pour les séminaires et autres rencontres.L’entreprise est fondée depuis 2016 par Arona Gueye un jeune entrepreneur motivé et ambitieux qui sait la où il va selon ses proches et qui a eu l’avantage de recevoir déjà à la Maison une éducation qui lui permettait d’’avoir les pré-requis pour devenir un vrai entrepreneur. Abreuvé à la culture Mouride, Arona a été moulé dans sa propre famille avec des valeurs précises de rigueur, de prestance et de sociabilité selon sa sœur qui témoignait sur elle.

Son objectif c’est de promouvoir les produits locaux dans le tissu économique du Sénégal à travers la transformation et la commercialisation de produits alimentaires locaux. Les témoignages sur Arona sont unanimes. Il est bien éduqué, bien formé, modeste, passionné par ce qu’il fait. C’est un homme généreux qui aime partager. La Marraine nous apprend que beaucoup d’informations sur la CEPEM, elle les reçoit de lui. C’est comme ca qu’est née d’ailleurs leur relation. Sa sœur confirme qu’il a toujours su partager en rapportant comment lui Arona, encore étudiant en sociologie, aidait des jeunes à obtenir des stages dans les entreprises ou pour participer à des séminaires de formation.

Il est devenu aujourd’hui un entrepreneur aguerri mais qui est resté très humble. Son passage à la CEPEM l’a sans doute tellement marqué qu’il entretien avec elle une relation plutôt spéciale. C’est le « monsieur partage d’information sur la CEPEM ». Le parcours entrepreneurial d’Arona confirme que l’entrepreneuriat, comme le disait un cadre de la Sonatel, « c’est une histoire de partage de bienveillance, de générosité, et d’endurance ».

Par Bacary SEYDI




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