Dr Falou Samb Conseiller spécial du Président de la République du Sénégal en commerce et investissements, et Président du Conseil de surveillance du Groupe  AACICI-IAPC

« Les grandes entreprises ont l’obligation de créer des chaines de valeur pour attirer les  PME /PMI. C’est quelque chose que la ZLECAF permet d’ores et déjà…»

L’opérationnalisation de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAF) est un chantier important de l’Union africaine qui constitue aujourd’hui l’une des priorités du plan d’action de l’Union à l’horizon 2063. Pour tâter le pool de la dynamique de déploiement du marché Commun continental, évaluer les opportunités qu’il réserve aux PME africaines  ainsi que les contraintes des PME pour les saisir, la rédaction de Pme Africaines s’est entretenue avec Docteur Falou Samb Expert, Conseiller du Président de la République du Sénégal, M. Macky Sall, sur les questions de commerce et d’investissements.

Propos recueillis par Bacary SEYDI


Pme Africaines : A l’initiative du l’Union Africaine s’est tenu un sommet de haut niveau sur la ZLECAF et l’industrialisation de l’Afrique en fin d’année 2022. Pourriez-vous revenir sur les enjeux rattachés à ce sommet et les grandes résolutions qui y ont été prises?

Dr Fallou Samb : c’est un sommet qui parle aussi bien aux PME /PMI qu’à l’industrialisation. Il s’agit du double sommet sur l’industrialisation et du sommet extraordinaire sur la Zlecaf qui sont se tenus le 25 novembre 2022 à Niamey au Niger. Ce sont des processus imbriqués, c’est pourquoi on les a  jumelés.  On les a jumelés parce que le commerce parle à l’industrie et l’industrie parle au commerce.  L’industrialisation est le socle, c’est  le pilier essentiel sur lequel repose le commerce si on veut développer le commerce intra-africain. Parce qu’il ne s’agit pas de booster le commerce  intra-africain en tant que tel mais de produire des  produits originaires d’Afrique. Et quand on parle d’origine africaine,  ça prend un double relief. Le premier relief, c’est des produits faits  par  et pour des africains mais également vers des consommateurs africains ; plus de 1,2 milliards de consommateurs. Mais le deuxième relief qui parle à la fois à la ZLECAF et à l’industrialisation, c’est que ce sont des produits qui doivent répondre à ce qu’on appelle les règles d’origine. Or les règles d’origine permettent de s’assurer de la valeur ajoutée d’un produit dans le processus de fabrication dans un pays donné, ce que les douaniers appellent  ‘’après livraison’’, mais également la somme des valeurs ajoutées à travers le critère et le  contrôle des règles d’origine. Donc la somme des valeurs ajoutées,  le sigma  des valeurs ajoutées qui donne le produit intérieur brut (PIB) qui est la principale mesure de la vie économique d’un pays. Donc, vous voyez qu’il y a une relation systémique intrinsèque entre le commerce et l’industrialisation.

Maintenant, on va dire qu’il y a un troisième relief qui est également là, c’est que le commerce intra-africain. il est faible en soit mais cette faiblesse est relativisée par au moins  deux éléments. Le premier élément c’est  qu’il y a un commerce transfrontalier qui est très florissant et qui est sous-évalué.    Quand on parle de la faiblesse du commerce intra-africain au niveau des huit communautés économiques régionales que la ZLECAF a retenues, il faut ajouter qu’elle varie en fonction des espaces économiques régionales. Quand on prend la SADC et la COMESA, ils sont respectivement à 18% et 20%  tandis qu’au niveau de la CEDEAO on est entre 13 et 15%. Mais ces chiffres ne tiennent pas compte en totalité de l’importance du commerce transfrontalier. Or ce commerce transfrontalier est principalement le fait des PME /PMI, et le fait des femmes et des jeunes.

C’est pour dire donc la relation intrinsèque et systémique entre le commerce et l’industrialisation.

La ZLECAF vient répondre à ces  défis-là, aussi bien pour booster le commerce intra-africain que pour favoriser l’industrialisation de l’Afrique mais également, de mettre un accent particulier sur  les PME/PMI et le secteur privé en général mais de façon particulière, sur les PME/PMI, et de faire la promotion des projets des femmes et des jeunes dans ce cadre-là.

Comment tout ceci est acté, normé et articulé?

Lors du sommet sur la ZLECAF et du sommet sur l’industrialisation à Niamey tout ceci est acté et normé. Les chefs d’états et de gouvernement  membres de la ZLECAF donc les membres, les Etats partie à la ZLECAF ont adopté trois protocoles : un protocole de la ZLECAF sur l’investissement, un protocole de la ZLECAF  sur  la propriété intellectuelle et un protocole de la ZLECAF  sur la concurrence. Bon ! je dois dire et préciser que ces protocoles ont été adoptés techniquement mais que l’adoption officielle, « juridique »  par les chefs de l’Etat aura lieu en  2023 lors du prochain sommet de l’Union africaine, le sommet   annuel des chefs d’Etats  sur la ZLECAF en février -mars 2023 à Addis-Abeba.

Mais là c’est juste pour mettre des corrections de forme et de fond, mais les  négociations sont terminées, le Conseil des Ministres a adopté et les chefs d’Etats ont entériné. Il y a des éléments additionnels à  faire,  mais c’est adopté.

Ces trois protocoles liés qui sont adoptés donnent un coup de fouet à l’industrialisation, aux PME, et un coup de fouet aux jeunes et aux femmes.

Expliquez-nous comment?

Par exemple,  pour ce qui concerne l’industrialisation il y a ce qu’on appelle l’allocation des facteurs. Dans l’allocation des facteurs, il y a l’élément financier, c’est à dire l’investissement, il y a l’élément  technique, ce sont les  technologies, l’étoffe technologique et il y a l’élément humain ; c’est la main d’œuvre. Et cette main d’œuvre,  elle va être puisée  chez les jeunes et chez les femmes.

Le protocole d’investissement va favoriser le capital africain en faisant en sorte que les 54 pays de l’Union africaine  qui ont signé le Protocole – parce qu’il n’y a que l’Erythrée n’a pas encore signé pour des raisons sécuritaires qu’on connaît –  forment  une zone de libre-échange et forment une unicité territoriale.  C’est un seul et même code de l’investissement. C’est comme si à Niamey, les chefs d’Etat ont décidé d’avoir un seul et même code des investissements alors qu’il y’en a une trentaine de pays  qui ont leurs propres code des investissements sur  les 54 codes mais il y en a qui n’en ont pas.

Donc c’est ça la révolution qui va faire en sorte que non seulement on va capitaliser sur ce qu’on faisait avant  avec l’extérieur, c’est-à-dire, l’attraction des IDE (investissements directs étrangers), mais on va les mettre sur le même pied d’égalité que les  capitaux africains et même favoriser les capitaux africains détenus par des africains pour des africains. Il s’agit donc des investissements africains vers des pays africains par  des investisseurs africains bien qu’actuellement si vous avez par exemple un investisseur australien qui arrive au Sénégal, il va bénéficier du code des investissements sénégalais. Maintenant, ce qui va changer avec le Protocole des investissements de la ZLECAF, c’est que cet investisseur australien va avoir un investissement qui réponde au code des investissements de la ZLECAF à la définition du protocole de la ZLECAF sur les investissements, donc avoir une activité qui va avoir une valeur ajoutée substantielle, gérer la valeur ajoutée et par ricochet, gérer l’industrialisation à travers l’investissement et à travers le transfert de technologie. 

Prenons le cas du Sénégal, qu’en est-il de l’accompagnement des PME pour pouvoir saisir les opportunités qu’offre un marché de cette taille au vu de certaines faiblesses que trainent cette catégorie d’entreprises?

Nous avons un dispositif d’encadrement qui est, on va dire, assez efficace. Parce qu’en dehors des règles qui sont expliquées aux opérateurs économiques par la Direction du Commerce Extérieur, on a un Comité national des négociations commerciales  internationales qui gère ça. Il y a à côté l’ASEPEX (l’Agence sénégalaise de promotion des exportations) qui aide les PME-PMI à mieux exporter en Afrique et dans le reste du  monde. Il y a également un tel dispositif au niveau de la Direction de l’industrie. Et on a aussi le Bureau de Mise à Niveau des entreprises (BMN) qui va aider les PME/PMI et les entreprises du secteur privé dont certaines  auront forcement des difficultés face à la nouvelle concurrence née des autres pays africains. Donc il y a tout un dispositif qui est actuellement en marche et qui donne de bons résultats. On était à environ 451 lignes tarifaires qui étaient impactées si ma mémoire est bonne pour lesquelles les entreprises qui les fabriquaient devaient obligatoirement se retrouver  dans la libéralisation, dans les 90% qui avaient été décidés par la ZLECAF. Pour ça, il y a certaines entreprises dont les résultats  ont été pris en compte par la CEDEAO, les autres ne sont pas pris en compte. C’est le BMN qui doit les prendre certainement avec la Direction du Commerce Extérieur. Il y a donc un dispositif. On n’oublie pas la Direction du redéploiement industriel qui permet dans le cadre des règles d’origine, et avec la Direction du Commerce Extérieur, avec la Chambre de Commerce d’industrie et d’Agriculture de Dakar et avec l’ASEPEX, joueront un peu le rôle de garde-fou et de veille pour faire en sorte que n’importe quel produit n’entre pas au Sénégal ; en tous cas, n’entre pas sans payer ses droits de douanes ou être tarifés de produits africains.

En plus de ce dispositif  d’accompagnement technique,  pour être compétitives, il faudrait bien que les structures de financement également suivent et accompagnent les entreprises?    

Là aussi, il y a un écosystème bien huilé. Il y a un dispositif qui a été mis en place par le Président de la République qui comprend des mécanismes financiers à différents stades du bilan. Vous avez la Banque Nationale de Développement Economique (BNDE) la Banque Agricole (LBA),  le Fond de Garantie des Investissements Prioritaires (FONGIP), le Fond National d’Investissements Stratégiques (FONSIS) entre autres instruments. La BNDE, c’est pour le cash-flow, la trésorerie immédiate, le FONGIP, c’est un peu le milieu  du bilan, la garantie, le FONSIS, c’est pour le capital, pour pouvoir réaliser les investissements stratégiques. Donc le maillage est très bien conçu. Ç’est un bon dispositif qui donne de bons résultats.

Une entreprise qui voit ses opportunités de marchés s’accroitre de 54 marchés, cette entreprise verra ses besoins augmenter. Elle aura besoin de capitaux, elle aura besoin de partenaires, elle aura besoin de garanties,  elle aura besoin de technologies, etc. Donc en fonction de ce que lui donnera son Business Plan, cette entreprise va s’adresser à la BNDE, ou au FONSIS, à la Banque Agricole ou encore au FONGIP. Par exemple s’il s’agit de la transformation alimentaire de produits agricoles typiquement, dans le cadre du consommer local,  là il n’y a pas meilleure manière  pour avoir des produits africains, et pour cela, la LBA est tout à fait bien positionnée. S’il s’agit d’investissements stratégiques comme par exemple l’acquisition d’automobiles, ou l’industrie, le FONSIS est outillé pour ce genre d’investissements. Donc on revient à la coordination d’échelle, on revient à la coordination et la cohérence dans les outils techniques et financiers. Il y a la mise à niveau, il y a l’accompagnement et il y a les instruments financiers. Tout ceci constitue un cercle vertueux qu’on doit pouvoir conjuguer au niveau national et au niveau des 54 pays pour pouvoir bénéficier du cercle vertueux  de la manne qui a été induite par la ZLECAF.

Quels sont les secteurs d’activités porteurs dans lesquels le Sénégal dispose d’avantages réels qui pourraient mobiliser le plus les investissements des PME à votre avis?

D’abord ce qu’il faut souligner, c’est que le Sénégal n’est pas rentré comme ça par hasard dans la ZLECAF. Des études d’impacts ont  d’abord été réalisées, qui ont montré que le Sénégal va perdre de manière marginale sur les recettes douanières. La deuxième chose est que le Sénégal en termes d’export, dispose d’un potentiel d’export minimal de 309 milliards. L’autre élément qu’il faut  prendre en compte c’est que la Zlécaf est un marché d’un milliard deux cent millions de consommateurs potentiels et sur les 20 premiers produits exportés par le Sénégal, il y a de grandes sociétés comme pour le ciment, et comme pour les pattes et les bouillons, les produits halieutiques mais il y en a qui sont le fait de PME /PMI au niveau métallurgique, au niveau de l’industrie plastique, au niveau alimentaire et d’autres qui peuvent prétendre à ces marchés-là. Mais ce qui est important  et ça fait partie des éléments de l’écosystème et de la  gouvernance, c’est que les grandes entreprises ont l’obligation de créer des chaines de valeur pour justement attirer les  PME /PMI. C’est quelque chose que la ZLECAF permet et d’ores et déjà, la ZLECAF a identifié  quatre chaines de valeur dans lesquelles les PME /PMI doivent pouvoir s’engouffrer ; d’elles-mêmes,  ou bien, dans le cadre de d’alliances tirées par des champions, donc les grandes ou les très grandes. Jusqu’à présent, ces grandes-là n’avaient peut-être pas ces reflexes-là ou ces politiques  mais il faut arriver à les pousser à les avoir pour les amener à tirer les PME/PMI dans le cadre de la sous-traitante, dans le cadre des chaines de valeur. Donc ces quatre chaines de valeur sont :

L’agrobusiness, principalement la transformation des produits industriels. Au Sénégal si vous regardez c’est le principal enjeu notamment du consommer local.

La deuxième chaine de valeur, c’est le secteur de l’industrie. Là également, c’est les PME / PMI, mais il faudrait réajuster les instruments de soutien pour qu’ils arrivent directement  aux PME/PMI,  pour que ça arrive directement aux jeunes, aux femmes et  au secteur informel.

En matière de formalisation,  beaucoup de choses ont été faites  pour que certains opérateurs économiques puissent accéder à ces instruments notamment au niveau des Centres de Gestion Agréés pour les entreprises (CGA).

Il faudra renforcer ces actions de formalisation pour que ces entreprises sénégalaises qui ont déjà un pied, un pied très long en Afrique, puissent mieux secourir les PME /PMI   et d’avoir les articulations nécessaires, les relations en amont et les relations à la partie aval de la production. On parle beaucoup maintenant de ça, mais on le résume  au pétrole, mais le pétrole, c’est bien après. Il faut faire ça maintenant sans attendre, il faut amplifier cela.Il s’agit par exemple en amont,  tout ce qui est emballage, conditionnement, et bien d’autres  services. Il faudrait beaucoup développer ces amonts et ces avals et penser moins pétrole. Parce quand on parle d’amont et d’aval on pense toujours au pétrole. Il faut savoir qu’il y a un amont pétrole et un après pétrole d’ailleurs les pays pétroliers sont  en train de régler l’après pétrole. Ils l’ont tellement compris qu’ils sont dans les services pour l’après pétrole. Le Qatar a réglé ça en organisant la coupe du Monde ; ils sont dans les services.. Ils sont dans le chemin de la diversification. Donc ce sont des créneaux dans lesquels les PME/PMI peuvent s’engouffrer ce qui va permettre de sortir des matières premières et d’aller vers l’industrialisation en opérant ce saut qualitatif.

La troisième chaine de valeur identifiée par la Zlecaf c’est le secteur pharmaceutique. Le Président de la République parle beaucoup de la relance de l’industrie pharmaceutique (Medicis, Valdafrique etc) qui sont des PME/PMI qui doivent pouvoir bénéficier de cette mise à niveau et de cet accompagnement y compris sur le plan financier avec la BNDE, le FONGIP, le FONSIS.

La quatrième chaine de valeur, c’est l’automobile. Le Maroc exporte un million de véhiculer par an. Ils produisent et exportent. Dans l’assemblage par exemple le Maroc pourrait  avoir des PME/PMI au Sénégal qui fabriquent des coussins, d’autres qui fabriquent des guidons, ou qui vont faire les boîtes etc. il s’agit donc de développer des chaines de valeur pour que ce soit des produits africains. C’est ce qui  se fait en Afrique du Sud. L’Afrique du Sud produit des véhicules en travaillant avec des Etats voisins (Lesotho, Botswana et autres) qui lui fournissent pas mal de pièces détachées qui feront partie de l’assemblage en Afrique du Sud par la suite. Mais on considère que  c’est la même chaine de valeur et c’est la même règle d’origine.  Ce sont les pays du voisinage qui lui fournit pas mal de pièces détachées, et c’est la même chaine de valeur, et c’est la même origine puisqu’on prévoit ce qu’on appelle le cumul de  règle d’origine. Donc vous voulez avoir quelque chose qui ne se trouve pas au Sénégal mais qui se trouve en Guinée,  vous pouvez l’avoir, c’est déjà ce qui se passe au niveau de la CEDEAO et au niveau de l’UMEOA. Je vous donne un exemple ; pour fabriquer tel jus, on a besoin d’éléments qui vont venir on va dire, de Tanzanie, vous allez le faire venir de Tanzanie mais ça reste sénégalais puisqu’on vous permet d’emprunter l’origine d’un autre pays africain. Donc vous empruntez l’origine, vous l’exportez en Egypte, ça reste sénégalais. Ca ce sont des mesures, c’est des règles. Mais au-delà  et en dessous de ces règles, il faut voir ce à quoi ça va répondre. Si moi on me dit que si j’importe le concentré de jus de Tanzanie, je fais mon jus ici à Dakar, au Sénégal, je l’exporte au Maroc, que c’est du jus sénégalais, cela veut que moi je dois pouvoir implanter une usine de jus en Tanzanie et une deuxième au Sénégal pour que dans une deuxième année je ne puisse plus dépendre de l’importation de jus pour approvisionner les marchés africains.

On a ce problème au niveau de la CEDEAO. Quand vous vous importez du concentré de tomate, ayant été importé de Chine, il vous est quasiment impossible d’avoir la règle d’origine parce que  l’essentiel  du produit fabriqué a été  importé de Chine.  

Au Sénégal, nous on a des usines qui fabriquent notre propre  concentré de tomate.  Mais quand vous prenez le Nigéria ou  Dangoté a une usine qui fait du concentré de tomate, alors l’usine fait un double concentré de tomate, et il est vendu comme du concentré de tomate. vous voyez ! Tout ceci, ça montre que si on maîtrise bien la chaine de valeur, et si on maîtrise bien les liens qu’il faudrait avoir avec les PME-PMI ; eh bien, une entreprise championne va se dire « je suis une grande entreprise,  j’ai un pied dehors, je suis le grand-frère, je vais aider mes petits frères à m’accompagner en leur donnant ces parts de marchés. ». Et on revient au contenu local.




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